dimanche 22 avril 2012

Histoir


«Le Temple des eaux » a été érigé sous le règne du bon roi Adrianus qui a régné sur la ville de 117 à 138 ap.J.C.  La source d’eau qui jaillit d’en dessous marque le premier maillon d’une longue chaîne de colonnes qui échoue à Carthage : ce sont les aqueducs qui  suivent leur bonhomme de chemin semant sur leur passage faste et prospérité aussi bien sur le plan agricole que social. Longs de 123 kilomètres, les aqueducs de Carthage et derrière le génie de l’homme de l’époque et son savoir-faire pour ce qui est de l’art architectural.  
Les aqueducs, dévastés puis négligés par les Vandales, furent vite restaurés par les Byzantins  puis par les conquérants arabes (lors des états  de siège).
Les aqueducs furent de nouveau délaissés et négligés jusqu’a l’avènement des Fatimides puis des Hafsides.
Quand  le calife Al Mostansar Billeh Al Hafsi les a restaurés au 13ème siècle ap. J.C. et en a exploité l’eau pour arroser les parcs et promenades de Ras Tabia ainsi que les célèbres jardins de l’Ariana.
Malheureusement, les aqueducs furent encore saccagés mais cette fois-ci par les Espagnols.
Avec l’éclosion de l’Islam au sein du Maghreb, Zaghouan fut conquise au 7ème siècle ap. J.C. par le chef militaire Moussa Ibn Nouçaîr. Ensuite, la  ville fut gouvernée par les Aghlabides puis les Fatimides avant d’être envahie par les Espagnols.
A l’aube du 16ème siècle des hordes d’Andalous, fuyant la tyrannie des espagnols  y prirent refuge.
Ils s’y installèrent en y instaurant les bases de leur civilisation. Ils firent bâtir des maisons des boutiques et firent ouvrir des routes.
Les Andalous installés à Zaghouan était férus de jardinage. Les jardins et autres espaces verts qu’ils ont entretenus enlaçaient la ville formant une merveilleuse ceinture verte où l’on trouve des espèces variées d’arbres fruitiers et de fleurs multiples et ce grâce à l’abondance de l’eau de Zaghouan.
Ils s’intéressèrent aussi à la confection de la « chéchia » (sorte de couvre-tête généralement de couleur rouge) et au traitement du cuir. Ils firent construire des tanneries et des fabriques pour la confection de couvertures en laine et pour la fabrication de la fameuse chéchia. Cette fabrique porte le nom de teinturerie  (littéralement maison du teinturier : arabe « Dar Assabegh») qui fut transformée en école primaire sise à la rue de Chaouachia, et devient par la même occasion l’une des plus vieilles écoles de Zaghouan étant donné qu’en 1897 elle accueillait déjà 109 élèves dont 14 filles.
Aujourd’hui encore , la ville de Zaghouan porte en elle cette empreinte andalouse assez particulière et qui se voit surtout dans les usages, traditions et habitudes de ses habitants :
On peut déceler cela dans l’art de distiller l’églantine (rose blanche musquée), et dans  le doigté inégalable dans la préparation du « kaàk el warqa (sorte de gâteau rond sous forme d’anneau, fourré généralement aux amandes et parfumé à l’eau de rose) mais aussi les tapis et « mergoums ». De même, l’aspect architectural de la vieille cité mérite aussi d’être cité notamment avec le fort beau mausolée du saint homme Sidi Ali Azzouz, ou la grande Mosquée ou encore certaines propriétés privées.
 

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