«Le Temple
des eaux » a été érigé sous le règne du bon roi Adrianus
qui a régné sur la ville de 117 à 138 ap.J.C. La source d’eau qui jaillit d’en dessous marque le
premier maillon d’une longue chaîne de colonnes qui échoue à
Carthage : ce sont les aqueducs qui suivent leur bonhomme de chemin semant sur leur passage faste
et prospérité aussi bien sur le plan agricole que social. Longs de
123 kilomètres, les aqueducs de Carthage et derrière le génie de
l’homme de l’époque et son savoir-faire pour ce qui est de l’art
architectural.
Les
aqueducs, dévastés puis négligés par les Vandales, furent vite
restaurés par les Byzantins puis par les conquérants arabes
(lors des états de siège).
Les
aqueducs furent de nouveau délaissés et négligés jusqu’a
l’avènement des Fatimides puis des Hafsides.
Quand
le calife Al Mostansar Billeh Al Hafsi les a restaurés au 13ème siècle
ap. J.C. et en a exploité l’eau pour arroser les parcs et
promenades de Ras Tabia ainsi que les célèbres jardins de
l’Ariana.
Malheureusement,
les aqueducs furent encore saccagés mais cette fois-ci par les
Espagnols.
Avec
l’éclosion de l’Islam au sein du Maghreb, Zaghouan fut conquise
au 7ème siècle ap. J.C. par le chef militaire Moussa Ibn Nouçaîr.
Ensuite, la ville fut gouvernée par les Aghlabides puis les
Fatimides avant d’être envahie par les Espagnols.
A
l’aube du 16ème siècle des hordes d’Andalous,
fuyant la
tyrannie des espagnols y prirent refuge.
Ils
s’y installèrent en y instaurant les bases de leur civilisation.
Ils firent bâtir des maisons des boutiques et firent ouvrir des
routes.
Les
Andalous installés à Zaghouan était férus de jardinage. Les
jardins et autres espaces verts qu’ils ont entretenus enlaçaient
la ville formant une merveilleuse ceinture verte où l’on trouve
des espèces variées d’arbres fruitiers et de fleurs multiples et
ce grâce à l’abondance de l’eau de Zaghouan.
Ils
s’intéressèrent aussi à la confection de la « chéchia »
(sorte de couvre-tête généralement de couleur rouge) et au
traitement du cuir. Ils firent construire des tanneries et des
fabriques pour la confection de couvertures en laine et pour la
fabrication de la fameuse chéchia. Cette fabrique porte le nom de
teinturerie (littéralement maison du teinturier :
arabe « Dar Assabegh») qui fut transformée en école
primaire sise à la rue de Chaouachia, et devient par la même
occasion l’une des plus vieilles écoles de Zaghouan étant donné
qu’en 1897 elle accueillait déjà 109 élèves dont 14 filles.
Aujourd’hui
encore , la ville de Zaghouan porte en elle cette empreinte
andalouse assez particulière et qui se voit surtout dans les
usages, traditions et habitudes de ses habitants :
On
peut déceler cela dans l’art de distiller l’églantine (rose
blanche musquée), et dans le doigté inégalable dans la préparation
du « kaàk el warqa (sorte de gâteau rond sous forme
d’anneau, fourré généralement aux amandes et parfumé à
l’eau de rose) mais aussi les tapis et « mergoums ».
De même, l’aspect architectural de la vieille cité mérite aussi
d’être cité notamment avec le fort beau mausolée du saint homme
Sidi Ali Azzouz, ou la grande Mosquée ou encore certaines propriétés
privées.
Bravo l'ami :-)
RépondreSupprimermerciii :)
Supprimer